Les moyens pour gérer une bagarre de rue ?

Les phases d'un combat de rue

Avant de définir qu'elle pourrait être les meilleurs moyens de gérer les phases d'un combat de rue, il est utile de déterminer en quoi elles consistent. Ces phases par leurs variétés peuvent prendre des formes totalement différentes. Que cela sous une forme grave ou une simple échauffourée verbale.  

Dans une appréhension réaliste de la signification des phases d’un combat de rue, il faut d’abord comprendre que les types de combat auxquels tous citoyens peut-être statistiquement le plus confronté ne se déroule justement pas le plus dans la rue. « Combat de rue » est devenu au fil du temps un terme généraliste, vidé de son sens premier.

Réalité du lieu du combat de rue ?

La récurrence des combats de rue pour certaines catégories sociales et certains comportements est plus proche des croyances populaires ou de mythes qu’autres choses. L'étude faite par l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales en 2016 (2) évoque que :

  • 74 % des viols commis à Paris en 2013 et 2014 l'ont été dans des espaces privés, à commencer par les lieux d'habitation (57 %) ;
  • 12 % des viols ont été commis sur la voie publique.

Tout en sachant que cette étude (2) ne repose que sur les faits déclarés aux autorités. Il est beaucoup plus difficile de porter plainte contre son conjoint que contre un inconnu.

Les violences physiques hors ménage (gifles, étranglements, coups...) arrivent principalement dans les lieux publics (58 %), mais aussi sur le lieu de travail ou d’études de la victime (21 %). Les agressions sur les lieux de travail ou d’études sont le type de statistiques souvent négligé.

L'étude faite par l’association Mémoire Traumatique (1) dans le cadre des agressions sexuels en France, indique que dans 49 % des cas, les victimes entretenaient un lien amical ou sentimental avec l'agresseur.

  • quand une victime est majeure, l’agresseur est connu dans 77 % des cas. Il s’agit du partenaire ou d’un ex-partenaire dans 41 % des cas ;
  • une victime mineure sur deux a été agressée par un membre de sa famille ;
  • les statistiques globales montrent que la victime connaît son agresseur dans 90 % des cas.

Le mythe de l’agresseur inconnu dans une rue sombre prend statistiquement du plomb dans l’aile. Des chiffres sur l’insécurité publiés par la police et la gendarmerie ne suffisent bien évidemment pas pour évaluer correctement tous les aspects d'une société, car ils ne mesurent pas réellement la délinquance. Mais il s’agit d’un bon point de départ afin d’obtenir le type d’environnement « à risque ».

Frappes préventives en combat de rue ?

La législation Française, dans le cadre de la légitime défense n’autorise pas de «frappes préventives». Répondre à une personne agressive s’approchant en insultant, en effectuant une frappe dite préventive, ne respecte pas le droit Français. Les violences physiques (articles 222-7 et suivants du code pénal) de ce type ayant entraîné une ITT de plus de 8 jours représentent un délit passible de trois ans de prison et d'une amende de 45 000 euros. Sans tenir compte des éventuelles circonstances aggravantes. Il n’est pas possible aux yeux de la loi de porter des coups à une personne parce que l’on estime qu’elle avait l’intention ou allait faire quelque chose. Les «frappes préventives» ne sont pas des circonstances justificatives légales à utiliser en phase de pré-combat et ne sont absolument pas considérées comme de la légitime défense.

La phase de pré-combat

En phase de pré-combat, les possibilités de communication avec l’agresseur ne sont pas toujours possibles. Le stress et l’état de sidération sont tel, que bon nombre de personne peuvent perdre la quasi-totalité de leurs moyens de réflexion et/ou de communication. Un conflit se différencie d’une simple problématique par la dimension émotionnelle qui y est impliquée. Là où une simple dissemblance pourrait trouver une solution sensée entre les protagonistes, le conflit éclate lorsqu’il y a une accumulation d’insatisfactions, de frustrations ou d’amertume qui ne sont pas toujours mesurables et peut prendre des proportions préjudiciables. En phase de pré-combat la résolution d’un conflit est complexe car elle implique souvent une gestion émotionnelle très rapide des intervenants, qui n’est pas à la portée de tous le monde. Qu’un conflit soit lié à des difficultés relationnelles, à des incompréhensions ou à des enjeux hiérarchiques, il est toujours générateur de stress et de tension. La répétition de conflit non résolu ou qui se termine par une humiliation, peut à lui seul même devenir destructeur et engendrer des blessures durables. Sens de la repartie, assertivité... L’idéal est de se former à comment se défendre verbalement ?

La phase ou le moment après un combat

L’adrénaline et le stress sont à leur paroxysme. Sous l’effet du stress le corps n’a souvent plus à sa disposition que les gros muscles moteurs. Taper un numéro de téléphone peu s’avérer très difficile. L’effet tunnel va perturber encore un moment une perception correcte de l’environnement. Si ce n’est dans un ordre de priorité de tenter :

  • de visualiser son environnement (moyens de fuite, d’éventuelles intervenants, témoins) ;
  • de s’assurer que toutes les menaces directes sont écartés ;
  • de s’assurer de son intégrité personnel et constater d’éventuelles blessures ;
  • chercher de l'aide.

Conseiller autre choses n'est pas réaliste et dangereux. Assurer sa sécurité personnelle par écrit à des limites.

 

Conclusion

Le combat en soi, n’est que la pratique assidue du krav maga. Mais aussi étrange que cela puisse paraître, si dans le cas de figure d’une agression, l’agresseur est mis hors d’état de nuire, qu’il est blessé et que l’agresser ne lui porte pas assistance : peu importe l’origine du péril, seule sa gravité comptant pour caractériser la situation d’urgence qui impose l’intervention d’autrui. Il faudra donc prouvé ce qui aura empêché l’agresser d’appeler les secours. Sinon cela s’appelle de la non-assistance à personne en danger.

 

Sources


(1) www.memoiretraumatique.org
(2) Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP)
inhesj.fr/ondrp

 

07/01/2018


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