Une augmentation des agressions aux couteaux en France

Augmentation des agressions aux couteaux ?

Force est de constater, tout du moins la recrudescence, si ce n'est l'augmentation des agressions aux couteaux ces derniers temps. Certains phénomènes de violence augmentent statistiquement dans la société française depuis plus de 20 ans.

 

Les agressions aux couteaux ne rentreraient elle pas dans ce cadre ?
 
Origine des armes blanches et du couteau
 
Les origines du couteau et des armes blanches sont très difficiles à déterminer avec exactitude tant elles sont lointaines et se perdent dans la nuit des temps de nos origines. L’origine des armes blanches remonte sûrement à une époque où nous n'étions pas encore ce que nous sommes.
Il est quand même possible de remonter il y a plus de deux millions d'années, au tout début du paléolithique pour y trouver des traces significatives de ses origines. Les hominiens qui ont dépassé le stade de l'Australopithèque commencent à posséder le savoir-faire de la taille de la pierre. C'est le début d'une énorme évolution technologique, sociale et psychologique. Le paléolithique, est la période où l'espèce humaine se transforme physiquement, passant de l'australopithèque à l'Homo-Sapiens. Les gravures rupestres de Lengo en Centre Afrique par exemple, représentent 81 couteaux de jet où l'on peut identifier 30 types différents. Certains sont très simples, droits et recourbés, d'autres au contraire aux branches multiples montrent une recherche ornementale ou rituelle.
 
Contrairement aux idées reçut le tranchant de ces armes est très efficace et bien meilleur que celui de certains couteaux en acier actuels. En effet, le silex ou le quartz ont une structure moléculaire beaucoup plus dense que l'acier et donnent un tranchant beaucoup plus aigu. L'unique inconvénient et pas des moindres de la pierre était sa propension à se briser.
Usage de l'arme blanche
 
Même si elle a évolué au fil des sociétés (couteau, cutter, tournevis...), l'arme blanche est donc « l'arme de prédilection » de protection et de prédation des humains depuis des temps immémoriaux. Même si son port et sa possession sont réglementés de nos jours (Self défense port d'un couteau : législation), énormément de personnes en portent continuellement dans leur quotidien. Au-delà d'être un moyen d'agression et de protection facile à se procurer, c'est également un élément d'affirmation :

  • de son existence ;
  • de son identité ;
  • de sa virilité.

 Les liens sociaux
 
Selon T. Hirschi (3) les liens sociaux sont les vecteurs du contrôle social. Plus ils sont forts plus le comportement tendra vers la conformité.
Les liens sociaux sont de quatre types :

  • l'attachement aux personnes de référence (parents, pairs...). Par le biais de l'identification et de l'importance donnée aux jugements de ces personnes qui exercent des contrôles sociaux externes limitant les tendances transgressives ;
  • l'implication dans des activités conventionnelles ( associations, clubs de sport, études…), qui occupent l'esprit des  individus et laisse moins le choix de commettre des actes délictueux ;
  • l'engagement dans les institutions conventionnelles (école, religion…), qui va de pair avec un choix de vie ;
  • la conviction en la validité des règles morales de la société. Même si cette conviction varie suivant les individus, T. Hirschi postule pour le système de valeurs communément partagées.

 
Passage à l'acte qui semble de plus en plus rapide
 
Qu’elle soit communautaire ou individuelle, la régulation du passage à l’acte, se réfère à un processus de socialisation :

  • même s’il ne pense pas l’être, l’humain est fondamentalement un non-conformiste.
  • même s’il existe une certaine forme de consensus social sur un certain nombre de valeurs et de normes de conduite.

La socialisation n’étant par essence jamais une science parfaite, elle ne réussit pas toujours à ce que les individus renoncent à leurs instincts antisociaux et réussissent à les faire coopérer avec les autres individus de la société dans laquelle il vit. La personne a le choix de sa conduite, mais il n’en demeure pas moins que les finalités de tous les actes, asociaux ou non, sont les mêmes (1). 

Une théorie générale de la régulation du phénomène de la délinquance peut se définir. Cette théorie remonte aux origines de la théorie du contrôle social de E. Durkheim (2), où il montre que la fréquence de l’acte destructeur est inversement proportionnelle au degré d'intégration sociale du groupe d'appartenance. Lorsque l'intégration est solide, les contraintes et les pressions sociales sont importantes.


Ce qui rend efficace la fonction de régulation sociale du groupe, et donc limite la transgression des normes sociales. Inversement, lorsque le groupe se caractérise par une faible cohésion sociale, il découle une baisse du contrôle social, et donc une augmentation des phénomènes asociaux.

Les comportements humains n’étant que le reflet de la société et de son évolution, l’application de cette théorie afin d’expliquer l’intégralité de tous ces exemples d’agressions aux couteaux perpétrés ces derniers mois, semblent ne pas être malgré tout possible.

  • « Agression sans raison au couteau dans le métro » ;
  • « coups de couteau pour une dette de 20 € » ;
  • « poignardé pour une place de stationnement » ;
  • « lycéen tué à coups de couteau » ;
  • « personne âgée agressée au couteau à leur domicile » ;
  • « poignardé après avoir refusé de donner son portable » ;
  • « adolescent mort après une dispute autour d'un "casier" » ;
  • « un conducteur aurait sorti son couteau de cuisine dans son bus ».

 

L’urbanisation
 
Le changement de structure et le passage des sociétés agricoles aux sociétés industrielles modernes à entraîner un changement de la criminalité, et un accroissement de celle-ci.
L’urbanisation, souvent elle-même lié à l’industrialisation, s’accompagne de délits favorisés par :

  • l’anonymat des zones urbaines ;
  • la dispersion des familles durant les heures de travail ;
  • le défaut de surveillance des loisirs juvéniles ;
  • l’accroissement des quantités de biens offerts à la vue et à la tentation ;
  • les erreurs d’urbanisme, telle l’absence de centres de loisirs organisés pour les adolescents des grandes villes ;
  • etc...

 ...


07/02/2017


Agressions au couteau : self-défense réaliste ?

Tout le monde convient dans le milieu de la self-défense que lors d’agressions au couteau...
Agressions au couteau : self-défense réaliste ?

Krav maga : couteau et solution

Le krav maga n'est qu'un système préventif face au couteau et pas une solution. Cette problématique...

Krav maga : couteau et solution