Pourquoi la self-défense féminine est elle devenue indispensable ?

Pourquoi la self-défense féminine est plus utile et importante aujourd’hui qu’avant ? Contrairement a ce qui est dit partout sur le fait que la criminalité est en hausse, que les agressions commises sur les femmes augmentent à un rythme inquiétant et que les femmes sont aussi bien agressées dans les zones urbaines que dans les zones rurales. Il ne s'agit pas du tout de la réalité.

Violences :

Les violences faites aux femmes ne se déroulent statistiquement et principalement  non pas dans la rue ou les parkings sombres... mais dans la sphère intime et familiale.
Trois quarts des actes de violence envers les femmes en France sont perpétrés par un membre de la famille, dont un quart par le partenaire.

Violences physiques :

Concernant les violences physiques, en France cela représente 17% des femmes adultes. La tranche d'âge dans laquelle le risque le plus important se situe est de 35 à44 ans. Encore une fois, contrairement à ce qui est véhiculé, la moitié des auteurs de violences physiques sont des partenaires et ex-partenaires.

Violences conjugales :

Les violences conjugales en France représentent la principale cause de mort ou d'atteinte à la santé des femmes entre 16 et 44 ans.
En France,  547 000 personnes par an  sont victimes de violences conjugales, dont la majorité sont des femmes.
Une femme est tuée par son partenaire ou ex-partenaire tous les deux jours et demi.
La violence conjugale se développe à travers des cycles dont la fréquence et l'intensité augmentent avec le temps. Les périodes d'aggravation et les phases d'explosions de violence se succèdent, entrecoupées de périodes de répit pendant lesquelles le partenaire minimise les faits, justifie son comportement et jure de ne plus recommencer. Plus les cycles se répètent, plus l'emprise sur la victime est forte..

D'après les recherches de Leonor E. Walker (psychologue américaine 1988), le cycle de la violence s'organise en 4 phases :

• Tensions: Mise en place du système d’emprise.

• Agressions: Épisodes de violences. Impuissance et désespoir chez la victime.

• Déni: Minimisation de la violence. L’agresseur porte la responsabilité des violences sur sa partenaire.

• Rémission: Moyen utilisé par l’auteur pour reconquérir la victime. L’agresseur promet un changement.

La violence s’installe progressivement dans le couple. Elle passe dans un premier temps inaperçue, car les premières manifestations ne sont pas violentes et peuvent être amalgamées avec des preuves d’amour (jalousie...) de la part du partenaire violent.
La violence commence souvent par des agressions psychologiques, visant à réduire l’estime de soi de la victime et de l’isoler (insultes).  Apparaissent ensuite les agressions physiques, verbales et sexuelles. S'il n'y a pas de réaction de la part de la victime, la fréquence et la gravité des agressions augmentent avec le temps, pouvant mener jusqu’au suicide de la victime ou l’homicide de celle-ci par l'agresseur.

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