La violence réel est rapide, dynamique et chaotique. Elle est impitoyable, cruel et elle peut surgir à n’importe quel moment. Il sera toujours préférable de l'éviter ou de l'empêcher.
Dans la rue une grande partie de l’issue d’une agression se déterminera par la gestion de la phase de pré-agression. Il est souvent possible de l’éviter et/ou de la prévenir, sans devenir pour
autant obsédé par cette violence de la rue.
Paramètres pré-agressions
Pour qu’un agresseur puisse attaquer, il a nécessairement besoin de trois choses:
- l'intention;
- les moyens;
- l'opportunité.
En annihilant un de ces trois paramètres, il est impossible pour lui d'agir. Cela ouvre un champ de possibilités très large dans cette phase de pré-agression dans la rue.
Comment y remédier ?
Même si bien évidemment ce n’est pas toujours possible, la première et la meilleure façon de le faire est l’évitement. Si vous n'y êtes pas ou si vous sortez le plus rapidement
possible de son radar, il ne peut même pas avoir l'intention de vous attaquer.
Si vous êtes choisi comme cible, il est toujours faisable de lui refuser les moyens de vous attaquer :
- En étant conscient de l’environnement ;
- en accordant une attention particulière aux signes avant-coureurs ;
- en observant les indicateurs comportementaux de pré-agression ;
- en refusant coûte que coûte l’accès à la distance dont il a besoin pour attaquer, en utilisant l'espace (lien la distance de sécurité)
- en criant pour attirer l’attention (tout en restant concentré sur l’adversaire, car ce n’est qu’une stratégie et pas la solution)
- en utilisant des objets dans l’environnement.
Si toutes les mesures ci-dessus ont été prise et que vous êtes toujours la cible il reste encore des possibilités. Car même quand un agresseur a l'intention et
l'opportunité d'attaquer, il est possible d’annihiler les moyens grâce au krav maga.
Sauf qu’une fois engagé dans cette démarche :
- il ne faut pas et il n’y a pas de marche arrière possible ;
- cela nécessite un apprentissage et un bagage technique.
Les grandes erreurs
Pour cette phase les erreurs majoritairement commises sont :
- une trop grande confiance dans l’environnement dans lequel la personne évolue ;
- un faux sentiment de sécurité ;
- se couper du monde extérieur ;
- pas de réaction ou une réaction trop tardive dans l’escalade de l’agression ;
- un temps de latence entre la détection et la mise en application ;
- une méconnaissance dans la lecture des signaux ;
- laisser le potentiel agresseur rentrer rapidement dans la distance de sécurité
- une fois l’agresseur rentré dans la distance, hésiter, être tétanisé et ne pas se défendre.
Évitez les environnements à risques ?
Utiliser avec succès la violence et s’échapper est plus facile là où il y a peu de témoins. Mais cela doit quand même être des lieux avec un peu de passage, afin d’avoir des cibles potentielles.
Les "entre-deux zones" sont des rues, ruelles, passerelles... où les gens passent couramment, mais pas trop souvent :
- entre les parcs de stationnement et les attractions touristiques ;
- les zones de jogging et de randonnée ;
- les rues isolées en parallèle des grands axes de circulation piétons ;
- sur les axes reliant des complexes d'appartements ;
- …
Les agresseurs peuvent attendre dans ces lieux, sachant que des victimes potentielles vont passer à travers, même s’ils savent qu’ils vont probablement avoir peu de temps seul avec la victime. Ces « entre-deux zones » sont des lieux où les gens sont plus susceptibles d'avoir de l'argent ou des objets de valeur et sont le meilleur endroit pour les prédateurs qui cherchent de l'argent.
Selon les heures et si c’est possible, l’idéal est d'éviter ces « entre-deux zones ». Sinon il faut faire tout ce qui est possible pour augmenter le risque et diminuer les récompenses que l’on
représente pour l’agresseur potentiel. Ce qui va diminuer la probabilité d’être choisi comme cible.
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