Comment ne pas être choisi pour victime

    Éviter d'être choisi pour victime ?

Comment éviter d'être choisi pour victime dans la rue ? Est possible ou pas ? Notre société nous pousse à croire que quand nous sortons dans la rue nous sommes en sécurité. Dans l'immense majorité des cas cela s'avère vrai, mais selon le lieu, l'heure et l'environnement dans lesquels nous évoluons, nous donnons des informations à notre insu, qui pourraient avoir des conséquences néfastes pour notre intégrité.  Le langage corporel a beaucoup plus été étudié sur les animaux que sur les humains. Pourtant il s'avère que l'observation de notre langage corporel (langage non verbal) donne beaucoup plus d'informations qu'il n'y paraît sur qui nous sommes, que nous voudrions le penser.

Certains agresseurs l'ont bien compris. Intuitivement, ou par expérience, ils sont capables de choisir dans une foule la personne qui va être une victime plus facile qu'une autre. Les agresseurs lisent nos signaux corporels, et ces signaux nécessaires à la réussite de leur future agression.

L'étude :

Une étude menée par des psychologues, le Dr Angela livre, le Dr Kimberly Costello et le Dr Joseph Camilleri respectivement basés à l'Université Brock, en Ontario au Canada, et l'Université d'État de Westfield, Massachusetts, (États-Unis), a cherché à savoir si des personnes définies comme psychopathes sont plus qualifiées qu'une autre pour décoder ce langage corporel. Ce qui leur donnerait un avantage dans le choix des victimes plus vulnérables. L'étude intitulée «Psychopathie et la sélection des victimes : L'utilisation de la démarche comme un critère de choix pour la vulnérabilité», a utilisé un échantillon de détenus violents, et permet de constater que ces personnes prêtaient, en effet, une attention particulière aux indices du langage corporel permettant de mener à bien la démarche: choisir sa victime.

Ces individus ont été sélectionnés pour être étudiés dans cette recherche, car ils représentent 15% à 25% d'une population carcérale typique, et sont responsables de 50% des crimes violents.
Ces prédateurs sociaux sont caractérisés par leur capacité à manipuler et à tromper, leur impulsivité, leur manque d'empathie et de remords. Ces caractéristiques se combinent et produisent des personnes dangereuses pour la société.
Les criminels interrogés mentionnent la démarche d'une personne  comme critère  dans leur évaluation de la vulnérabilité d'une victime potentielle.
Cela suggère quelque chose de primordial dans la manière d'évoluer dans la rue, surtout si vous êtes une femme.
Si vous changez la façon dont vous marchez, et éventuellement d'autres caractéristiques de votre langage corporel, vous pouvez commencer à vous protéger contre les agressions de certains individus.

La démarche :

Les individus choisiraient leurs victimes en fonction d'une série de signes corporels, comme la façon dont le transfert de poids du corps se fait, la longueur du pas, et comment le pied se soulève.
Dans l'ensemble, ces signes corporels permettent aux individus interrogés de se faire une idée de la confiance en soi de la future victime. Parmi les signes du corps qui témoignent d'un manque de confiance en soi, on trouve cités:  le regard fuyant, le gigotement des mains et des pieds, ainsi que l'absence de gestes de grande amplitude lors des changements de position.

Conclusion :

Cette étude vient compléter les précédentes sur la précision des informations que sont capables de recueillir certaines personnes mal intentionnées.
Par exemple, les « cibles » qui affichent un langage du corps  informant sur leur vulnérabilité,  ont souvent un passé de mauvais traitements, que ces criminels seraient à même d'identifier. Ce qui en ferait qu'ils seraient choisis  plus facilement que les autres.

Ces résultats pourraient expliquer pourquoi certaines personnes deviennent des victimes à répétition. Les prédateurs sociaux sont  attirés par ces signaux externes de vulnérabilité. Les auteurs de l'étude soutiennent que les personnes qui affichent un profil de "victime" peuvent être formées sur la façon d'éviter ces messages non verbaux de vulnérabilité, afin d'éventuellement réduire leur probabilité d'être choisies comme victime.

 

Cependant, les effets de cette formation semblent être temporaires, et la démarche naturelle reprend ses droits au fil du temps.

 

Car il est possible d'apprendre rapidement une démarche, mais pas si aisé de changer un état d'esprit.

Pour plus de détail, voir la vidéo :

Non verbal : Comment les prédateurs repèrent leurs victimes ?


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