Se défendre d'une agression quand on est une femme

Comment se défendre quand on est une fille ?

Se défendre quand on est une fille n'est pas de plus en plus nécessaire qu’il ne l’était au fil des siècles passés. Les actes d’agression contre les femmes sont simplement enfin, et à juste titre, de plus en plus médiatisé. Comment se défendre contre un agresseur lorsque l'on est une femme seule ?

 

Vouloir apprendre quelques trucs pour savoir comment réagir en cas d'agression n’est pas réaliste au vu de la multiplicité des situations et agressions possibles. Des légendes urbaines comme « la prise que toutes les femmes devraient connaître » pour se défendre n’existe malheureusement pas.

La violence envers les femmes augmente elle réellement où s’agit-il d’un début de prise de conscience collective au niveau national. Prise de conscience et écho médiatique qui permettrait aux femmes victimes de violences d’avoir le courage de déposer plainte et de signaler beaucoup plus qu’avant cette violence.

Augmentation de la violence envers les femmes ?

Selon l'étude de l’ONDRP (Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales), les femmes victimes de violences au sein du couple ont davantage porté plainte en 2016. L'observation de la violence envers les femmes n'a réellement commencé à être étudié en profondeur qu’à partir de l’an 2000. Il s'agira là de la première enquête en profondeur sur les violences faites aux femmes en France. Depuis sa création, en 2007 l'enquête Cadre de vie et sécurité (CVS) conduite chaque année par l'Insee (Institut national de la statistique et des études économiques), en partenariat avec l'ONDRP (1) interroge la population française sur les victimisations comme les violences sexuelles subies au cours des deux années précédant l’enquête, ainsi que sur les atteintes subies par le ménage tel que les cambriolages ou sur les atteintes subies par la personne interrogée.

Il est effet possible de percevoir à partir des résultats collectés dans les enquêtes auprès des personnes de 18 à 75 ans de France de 2008 à 2016, la persistance de la représentation des femmes dans certains types de violences.

  • 14,7 % des femmes ont témoigné avoir subi au moins l’une de ces violences au cours des deux années précédant l’enquête ;
  • 11,4 % des hommes représentant 58 % des victimes.

Mais pour appréhender les spécificités des violences envers les femmes, l'étude a dissocié :

  • les violences physiques ou menaces physiques, y compris lors d’un vol ou d’une tentative ;
  • les actes de violence à caractère sexuel.

Les vols avec violence et les violences physiques hors et dans la sphère familiale et les menaces ont donc été analysés conjointement. Chaque année en moyenne, entre 2008 et 2016 :

  • 1,7 million de femmes ont déclaré être victimes d’au moins un acte à caractère sexuel au cours des deux ans précédant l’enquête ;
  • plus de 2 millions de femmes ont déclaré être victimes d’au moins un fait de violences physiques ou menaces (moins de 2 millions pour les hommes).

Synthèse

Les femmes sont donc nettement plus exposées que les hommes aux actes à caractère sexuel et de façon à peu près égale aux violences physiques ou menaces. Les femmes victimes de violences au sein de leur couple ont davantage porté plainte en 2016. Mais cela ne peut être une synthèse générale et alarmiste qui consisterait à prétendre que la violence envers les femmes augmente drastiquement. Cette violence chez les hommes et chez les femmes a toujours existé et existera malheureusement toujours.

Est il plus difficile pour une femme de se défendre que pour un homme ?

Pour se défendre correctement, il faut tout d’abord se défaire du stéréotype de la femme faible et sans défense, qui ne peut pas se défendre et qui ne sait pas se battre. Mary Read, Weetamoo, Nakano Takeko, Hangaku Gozen, Tomoe Gozen, Milunka Savić... La liste est trop longue pour être citée dans son entier, mais de nombreuses femmes se sont illustré dans toutes les époques et sur tous les continents (2), sur la capacité à se battre ou à prendre les armes pour la guerre. Les connaissances de l’anatomie humaine, la vitesse, les points vitaux, la condition physique… Sont autant d’élément à acquérir qui permet de développer des stratégies de self défense à la portée de chacune. Sans être blessé grièvement, avec la détermination qui caractérise la volonté de tout un chacun de s’en sortir, il est toujours possible de se défendre. Se défendre est identique au fait de se préparer à une compétition sportive. Sauf que la mise en application de cet entraînement pour cette compétition peut servir demain, le mois prochain ou jamais. La victoire ne consistant qu’en une seule chose : assurer sa protection personnelle et sortir indemne de cette compétition.

Comment se défendre pour une femme

Certaines femmes se munissent d'armes soi-disant pour se défendre : bombe lacrymogène, pistolet paralysant, matraque télescopique… Désormais, des sites internet consacré aux armes dire d'autodéfenses et dédiés spécialement aux femmes vendent cette illusion.

  • spray incapacitant : efficacité très aléatoire. Il est très facile de se pulvériser le spray dans les yeux sans toucher l’agresseur. Et dans le pire des cas, la personne porteuse du spray qui s’est aveuglé, donnera tranquillement la possibilité et le temps à l’agresseur d’accéder à ses fins.
  • les pistolets paralysants : efficacité très aléatoire. Ils exigent un contact physique réel avec l’agresseur. Ils doivent être mis en contact avec le corps de l'agresseur pour exercer son effet.
  • matraque télescopique : efficacité très aléatoire. Si des formations spécifiques pour le maniement existent, c’est bien qu’il y a un savoir-faire à acquérir. Avec toujours le risque de voir l’arme se retourner contre soi. Etc.… Tout en sachant que les ports et le transport d'armes sont interdits en France.

Conclusion

Le krav maga puise ses origines dans de vraies expériences et situations d'agression rencontrées lors des combats de rue. Entre le sport de combat de compétition et la réalité des bagarres ou agressions de la vie, il y a une vraie différence. Une différence que les arts martiaux existants ne peuvent aider à surmonter. Le krav maga utilise des techniques basées sur des mouvements simples, courts et rapides. Le pratiquant n'a pas affaire à des règles de combat mais à des principes, puisque c’est la logique de survie qui prime. Que l'on soit un homme ou une femme, en cas d'agression l'efficacité est une priorité qui ne diffère pas selon les sexes. Si l'efficacité du krav maga pour les femmes comme système de self défense n'est plus à démontrer, c'est parce qu'il a été conçu pour affronter les diverses menaces de la vie courante et qu'il évolue sans cesse. Les degrés de réponse apportée à des tentatives d'intimidation, de saisies simples, d'étranglement ou jusqu'à l'agression sont abordés. Le krav maga a émergé dans un environnement violent et été mis en place initialement pour les militaires. Cela a permis de tester et d’améliorer cette pratique, qui a ainsi prouvé qu’elle pouvait constituer une méthode de self-défense idéale pour les femmes. Au-delà des capacités techniques et physique, la lucidité et présence d'esprit sont des facteurs qu'il est possible d'entraîner également.

Sources


(1) https://inhesj.fr/ondrp
(2) http://femmesguerrieres.blogspot.fr/

 

04/01/2018


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