Comment contrôler sa peur lors d'une agression

Contrôler sa peur lors d'une agression

En phase de pré-combat ou en lors d’une agression toutes frappes non téléphonées et partant d'une distance courte sont quasiment inarrêtables. D’où l'importance de contrôler la peur lors d'une agression, afin de se prévenir et de pouvoir réagir le mieux possible.
 
Avant de pouvoir penser à appliquer les premiers grands principes de base de tout système de self-défense ou de krav maga qui sont :

  • l’utilisation des différents types de garde passive ;
  • les techniques de krav maga ;
  • etc...

Il va falloir être capable de faire face à l’état de sidération. Phénomène psychique auquel tout un chacun(e) peut être confronté lors d’une agression. Car sans avoir été mis en présence un certain nombre de fois à l’agressivité, la violence... Il n’est tout simplement pas possible d’y être réellement préparé.
 
État de sidération psychique
 
La fonction première de notre corps est une fonction primitive qui est de nous faire survivre. C’est justement parce que c’est sa première utilité, même face au traumatisme de la confrontation de la violence, que le cerveau humain met en place ces mécanismes psycho-traumatiques. C’est l’aversion de la situation vécue et ressentie par la personne qui est à l’origine d’un état de stress psychique. L’état de sidération psychique est un blocage total qui protège de la souffrance en s’en distanciant de la situation. Le stress extrême vécu et ressenti par la personne lors d’une agression provoque une certaine forme de survoltage dans le corps. Comme cette réponse est trop forte, n’est pas contrôlée et peut être dangereuse le cerveau réagit. Lors d’une agression soudaine et violente le rythme cardiaque peut passer de 60 BPM à 140 BPM (jusqu’à 170 BPM) en une fraction de seconde. Avec toutes les conséquences qui en découlent.
 
Le corps par l’intermédiaire de ces mécanismes psycho-traumatiques agit donc comme une sorte de court-circuiteur pour protéger les organes vitaux comme le cœur ou le cerveau. Ces mécanismes permettent et provoquent donc une apathie psychique et/ou une déconnexion émotionnelle. C’est une certaine forme de paralysie émotionnelle momentanée du cerveau.
Au moment de l’agression, lorsque la réflexion intérieure est interrompue :

  • le psychisme s’arrête ;
  • nous ne comprenons plus ce qui nous arrive ;
  • nous n’avons plus d’accès à la parole et à la pensée ;
  • c’est le vide…

C’est le non-sens de la violence subie, son caractère inconcevable qui est responsable de cette attaque psychique. Ce non-sens bloque toutes les représentations mentales et physiques. Ce qui provoque la sensation d’être spectateur/trice de cette violence, de s’en détacher et d’être impuissant dans ses réactions.
 
La respiration pour contrôler la peur
 
L'appareil respiratoire agit comme le plus grand régulateur de l'organisme. Une bonne respiration est essentielle pour contrôler la peur. L'oxygène apporté est l'élément indispensable au fonctionnement des muscles, des nerfs, des cellules, du cerveau et du flux sanguin. Il est possible de se préparer à l’aide de la respiration. Au premier signe de stress il faut commencer à respirer et accordez le rythme de sa respiration sur celui du cœur. En inspirant par le nez et en expirant par la bouche. Inspirer par le nez est primordial. On peut constater très facilement qu’inspirer par le nez est une source de relaxation alors qu’inspirer par la bouche entraîne une tension des muscles respiratoires supérieure. Lors des entraînements il faut prendre l'habitude de travailler autant sur la respiration que sur les techniques en soi.
 
Une respiration correcte permet :

  • de frapper de façon mesuré et précise ;
  • de rester calme et conscient de son environnement ;
  • de précéder la réaction de stress ;
  • d’empêcher la peur et le stress de se développer.

 

Réponses instinctives nocives

Lorsqu’un être humain est touché par un coup, il veut répondre immédiatement par une frappe en retour. Frappe très souvent non judicieuse et mal placée. Cette réaction est causée par l’amour-propre ou l’ego. Alors qu’il est plus judicieux d’avoir la présence d’esprit d’observer et d’attendre le moment le plus opportun ou il sera possible de contre-attaquer avec efficacité, pour mettre fin à l’altercation le plus rapidement et/ou fuir.

Se retrouver au sol très rapidement. Pour quelle raison nombre des combats de rue finissent au sol ? :

  • par peur de prendre des coups. Les belligérants souvent inexpérimentés ce rut l’un sur l’autre ;
  • par peur, lors de l’état de sidération psychique, en pensant que cela fera disparaître le danger. 

 
krav maga et contrôler sa peur
 
L'apprentissage du mental en krav maga est tout aussi, si ce n’est aussi important que les techniques en elle-même :

  • le krav maga se concentre sur le minimum de mouvement et de là où l’on se trouve. Donc pendant la phase de pré-agression (statique ou en mouvement), alors que la peur commence à prendre le dessus, l’idéal serait de se concentrer et d’avoir toujours en tête son positionnement par rapport à son/ses adversaire.
  • toujours agir de manière à faire penser à l’agresseur qu’il a en face de lui une personne passive et sans compétences particulières. Les mains sont positionnées de face en un garde passive.
  • l’effet de surprise conditionne la quasi-totalité de la réussite de la sortie sans blessure de l’agression ;
  • à moitié assommée sur le sol, est ce que l’agresseur aura la moindre empathie pour s’arrêter de frapper ? Sûrement pas, donc ne jamais abandonner et continuer pour survivre.
  • aucun acharnement. L’objectif est de sortir indemne d’une agression, pas de gagner une bataille ;
  • l’agresseur a un couteau. Fuir où se soumettre, dans tous les cas sont les meilleures solutions. Si ce n’est pas possible et que sa vie est en danger, ne plus réfléchir et esquiver autant possible, en attendant la moindre opportunité de fuir.
  • l’agresseur a une arme. Si l'on possède le savoir-faire adéquat, ne jamais attendre pour le neutraliser et fuir ;
  • ne jamais mettre ses mains en garde de combat lors de la phase de pré-agression. C’est un indicateur d’engagement de combat qui peut au contraire renforcer l’agressivité de l’agresseur ;
  • lors d’un combat de rue il n’y a pas règle, donc tous les coups sont permis ;
  • toujours faire en sorte de rester debout ou avoir toujours comme objectif de se relever le plus vite possible ;
  • ne pas se concentrer uniquement sur l'attaquant et essayez d’être toujours conscient de son environnement. Il peut y avoir des spectateurs qui vont s’impliquer.
  • ne jamais traîner sur place ;
  • vérifiez ses blessures, car avec la montée d'adrénaline il possible de ne pas les sentir pendant l’action. De nombreuses personnes qui ont été poignardés disent souvent qu'ils pensaient simplement avoir reçu un coup de poing. Prévenir les forces de l’ordre ou les services de secours si nécessaire.

 
Conclusion
 
Contrôler la peur lors d'une agression regroupe un trop grand nombre de variables, pour que cela ne soit pas autre chose qu’un entraînement complet et régulier.


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