Décontraction et relâchement en combat

Le relâchement en combat 2

Rapport de la respiration avec le relâchement en combat :
 
Indissociable des techniques de self-défense, la maîtrise de la respiration est le moyen essentiel pour obtenir et contrôler le relâchement en combat.
Une respiration profonde et lente a également une forte incidence sur le contrôle de nos émotions et en retour sur notre relâchement.

  • un muscle contracté consomme de l'énergie et s'épuise rapidement.

La circulation sanguine y est freinée alors que ce muscle réclame au contraire un afflux important. Ce sang ne sera donc pas non plus mis à disposition pour les autres muscles ou organes qui pourraient en  avoir besoin afin d'assumer leurs rôles.

  • un muscle décontracté peut "récupérer". Le sang nécessaire y  circule à la juste mesure de son besoin. Il reçoit donc l'afflux suffisant pour permettre d'être mobilisé efficacement et durablement si cela s’avérait nécessaire.

Solutions :
 
Un contexte favorable d'entrainement :
 
Il faut éviter de créer un climat de tension autour de sa pratique.
L'adepte de self-défense est souvent trop focalisé sur les objectifs à atteindre.
Il se crée des exigences quant à:

  • la performance à atteindre
  • la réussite de techniques à vitesse réelle
  • l’exécution et la réussite de techniques lors du combat souple
  • ... etc

Ce contexte et ces exigences sont sources de crispation musculaire, de tensions et d'approximation, qui sont les pires ennemis du relâchement musculaire en combat.
 
S'entraîner sur ses sensations respiratoires :
 
Afin de se rapprocher de cet état de relâchement, il faut donc s'entraîner à se concentrer, afin d'essayer de ressentir le moment où l'élévation du rythme se traduit.
Cette élévation va de paire avec une sensation de perte d'efficacité dans les gestes ou les déplacements.
Les manifestations sont généralement les mêmes :

  • essoufflement
  • fréquence cardiaque croissante
  • perte des mouvements fins
  • compensation par l'agressivité
  • multiplication des erreurs
  • ... etc

L'entrainement consiste , sur des courtes phases, à porter son attention sur ses sensations, de façon à essayer de repousser le moment où la crispation se par traduit un des symptômes.
S’exercer à une certaine vitesse jusqu'à ce que la sensation de facilité et de contrôle total soit ressenti. Puis d'augmenter progressivement le rythme par la suite.
 
Le surentraînement :
 
Mais gare au surentraînement qui n'est jamais bon . Il se traduit chez le sportif comme un grand état de grande fatigue associé à un manque d’envie de s’entraîner, une perte de l’appétit, des insomnies, de l' anxiété.
La régularité est nécessaire mais le quantitatif a ses limites. À chacun de déterminer ses objectifs, en meilleure adéquation avec ses limites physiques et psychologiques.
Sinon le relâchement musculaire  sera le premier à en subir les conséquences.
 
 
(1) L'adrénaline permet de mobiliser très rapidement l'organisme tout entier pour affronter un danger ou une situation exceptionnelle. Sa sécrétion entraîne une série de réponses mécaniques et physiologiques immédiates : l'augmentation de la force des battements et l'accélération du cœur, la hausse de la pression artérielle, l'augmentation de l'oxygénation des muscles et du cerveau, la dilatation des bronches...
(2) Neurotransmetteur précurseur métabolique de l'adrénaline.

23/02/2016