La self-défense pour les femmes ?

Les bases de la self-défense féminine ?

Il y aurait des bases de self-défense féminin et celles réservés aux hommes ? Cela équivaudrait à ségréguer les hommes et les femmes d’un point de vue anatomique et biomécanique. Et de tenter également de répondre au biais social récurrent qui consiste à dire que les femmes sont moins fortes que les hommes. Sauf que cela reviendrait à tenter d’évaluer une personne par rapport à une autre. Nous sommes tous différents et chercher à savoir au sens large du terme qui est le plus fort, ne sous-entends pas de distinguer l’homme de la femme, mais plutôt chaque être humain.

Une femme même avec moins de fibres musculaires activées peut par sa vitesse augmenter sa puissance et donc être aussi puissante qu’un homme.

Les bases de la self défense sont les mêmes pour tout le monde. Tout est question :

  • d’âge ;
  • d’expérience ;
  • de savoir faire ;
  • de détermination ;
  • d’entraînement ;
  • de temps de réaction ;
  • de stratégie ;
  • et encore beaucoup d’autres paramètres.

Une femme peut-elle battre un homme lors d’un combat ?

Oui, sans aucune hésitation. Une femme peut tout à fait battre un homme, car ce ne sont pas majoritairement les paramètres biomécaniques (puissance ou force) qui rentre en compte lors d’une agression. La stratégie, l’analyse et le temps de réaction propre à chacun sont autant de facteurs à prendre en compte. 


Dans une étude sur les différences entre les sexes dans la force et les caractéristiques des fibres musculaires (fléchisseurs du coude et des extenseurs du genou) (1). Les femmes étaient entre 52% et 66% aussi fortes que les hommes dans le haut et le bas du corps respectivement. Les hommes étaient plus forts par rapport à la masse maigre. Une corrélation significative a été trouvée entre la force et la surface transversale du muscle. Aucune différence significative entre les sexes n’a été constatée dans le rapport force/masse maigre pour la flexion du coude ou l’extension du genou. Les données suggèrent que la plus grande force des hommes était principalement due aux fibres plus grosses. La plus grande différence entre les sexes dans la force du haut du corps peut probablement être attribuée au fait que les femmes ont tendance à avoir une plus faible proportion de leurs tissus maigres dans le haut du corps.

Système respiratoire entre hommes et femmes

Les hommes ont généralement de plus grandes trachées avec un volume pulmonaire supérieur d'environ 56% supérieur par rapport à leur masse corporelle. Ils ont également :

  • un cœur plus gros ;
  • une numération de globules rouges 10% supérieure aux femmes ;
  • une hémoglobine plus élevée ;
  • et donc une plus grande capacité de transport de l'oxygène.

Par contre chez les sportifs, la différence de capacité de transport d'oxygène entre les hommes et les femmes est beaucoup moins importante. (2)

La force de préhension des jeunes hommes, des femmes

Dans le cadre d'une étude sur la force de préhension de la main, identifiée comme un facteur limitant pour le levage et le transport manuels de charges. Pour obtenir des données épidémiologiquement pertinentes sur la force de préhension des mains entre hommes et femmes pour déterminer la force maximale isométrique de prise en main, cette étude comprenait 1 654 hommes et 533 femmes en bonne santé âgées de 20 à 25 ans.


Les résultats montrent que les différences de force de préhension des hommes et des femmes sont plus importantes que ce qui avait été rapporté précédemment. Les résultats des athlètes féminins indiquent même que le niveau de force que peut atteindre une femme avec un entraînement extrêmement élevé dépassera rarement 50% des hommes non formés ou non spécifiquement formés. (3)

Entraînement en résistance chez l’homme et la femme

Lorsque l’on examine comment les hommes et les femmes réagissent à l'entraînement en résistance, il est possible de constater que dans certaines régions du corps, la réponse à la croissance est très similaire. Certains hommes développent facilement des muscles et d'autres non. Il en va de même pour les femmes. Qu’est-ce que cela dénote ? Cela oblige à garder à l'esprit que dans la majorité de recherches sur l'hypertrophie et la force se sont les hommes qui sont les sujets les plus étudiés. (4)

Potentiel génétique de la force musculaire chez l’homme et la femme

Pour examiner le potentiel génétique de la force musculaire au sein d'une population humaine, un «score de génotype total» a été généré pour chaque individu dans une population hypothétique d'un million d’individu. La population a exprimé une forte similarité dans le profil polygénique et aucun individu ne diffère par plus de sept génotypes d'un profil typique. Par conséquent, le potentiel de force musculaire squelettique chez l'humain semble être limité par la similarité du profil polygénique. (5)

Conclusion

Les humains montrent un certain degré de dimorphisme sexuel (6). Mais malgré ce dimorphisme sexuel, la situation est souvent inversée chez les autres espèces. Comparativement aux autres espèces vivant sur terre, il y a un faible niveau de dimorphisme sexuel chez l'homme, qui pourrait donc constituer une innovation évolutive, relativement récente. Beaucoup, voir toutes les études faites sur ces différences morphologiques sont faites dans des environnements qui n’ont globalement rien à voir à ce qui est nécessaire à une situation de combat ou d’agression. Une pratiquante de krav maga peut compenser par sa vélocité. En étant plus rapide cela lui permettra de contrebalancer cette différence de puissance.

Sources

(1) Gender differences in strength and muscle fiber characteristics. Miller AE, MacDougall JD, Tarnopolsky MA, Sale DG. 1993
(2) Glucksman A (1981). Sexual Dimorphism in Human and Mammalian Biology and Pathology. Academic Press.
(3) "Hand-grip strength of young men, women and highly trained female athletes". Leyk D, Gorges W, Ridder D, et al. (March 2007).
(4) O’Hagan FT, Sale DG, MacDougall JD, et al. Response to resistance training in young women and men. Juillet 1995.
(5) Genetics of muscle strength and power: polygenic profile similarity limits skeletal muscle performance. Hughes DC, Day SH, Ahmetov II, et al. 29 octobre 2011
(6) Le dimorphisme sexuel décrit l'ensemble des phénotypes morphologiques, physiologiques et comportementaux qui distinguent les hommes et les femmes.


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